Après cinq semaines de mer, enfin, nous posons le pied sur la Terre des Hommes – Fenua Enata. Les Marquises s’offrent à nous par la grande île du Sud, Hiva Oa. Sommes instantanément éblouis par la beauté des paysages et par la gentillesse des marquisiens. Mais comme souvent, l’expérience aurait été tout autre sans une rencontre. Un vieil ami du capitaine…
Journal de Transpac (3/3) – Un mois, c’est quand même long…
Suite et fin de notre plus longue navigation à ce jour. De couchers de soleil en pleines lunes, de grains en grains, de pilotes qui bipent en petits plats qui font du bien, plongez dans le quotidien de deux marins… qui aimeraient bien ARRIVER!
Nous les avons attendus, priés. Plusieurs fois, nous avons presque douté de leur existence. Ces alizés censés nous propulser comme une fleur jusqu’aux Marquises… une légende, ou quoi? Et puis un soir, à trois degrés Sud de l’équateur, le fond de l’air a fraîchi.
Journal de Transpac (1/3) – Le grand départ, le vrai, enfin…
Dernières semaines au Panama. Un mois après notre faux départ avec sauvetage, nos pilotes hydrauliques sont à nouveau fonctionnels, cales et frigos sont pleins. Le moral de l’équipage a retrouvé son point le plus haut. Mais l’ascenseur émotionnel n’a pas fini ses allers-retours… Bienvenue dans la vie de bateau.
On était bien partis, pourtant. La famille nous avait dit aurevoir, le vent nous soufflait 20 bons nœuds au portant, notre pilote automatique, révisé, ne mouftait pas. Puis il y a eu cette barque de pêcheurs qui dérivait. On n’a pas hésité très longtemps…
Une fois n’est pas coutume, Jade n’a pas le temps d’écrire. Entre les mots et les images, il a fallu choisir. Alors on a tenté de faire une vidéo didactique. Complète. A laquelle il n’y aurait (presque) rien à ajouter… Bienvenue sur le canal!
Le compte à rebours a commencé.
Un sas de décompression entre l’Atlantique et l’entrée dans le Pacifique: c’est ce que furent, pour nous, les îles San Blas. Pas d’échéance immédiate, pas d’internet, aucun stress (excepté la tenue de notre ancre dans le fond de la mer). Des cocotiers partout. Comme un avant-goût, pour la nouvelle année, de cette Polynésie qui nous attend…
Il est indien Kuna et à 44 ans, après une carrière de chef cuistot autour du globe, il a décidé de retourner chez lui : une île des San Blas, au Panama. La terre de ses ancêtres. Il a embarqué toute sa communauté dans son projet. Prenez une eau de coco et détendez-vous : Ivin vous explique.
Nous voici donc au Panama. Ouaw. Nous faisons le choix de nous rendre directement à la marina la plus proche du canal, pour deux raisons: bloquer notre date de passage au plus vite et prêter main forte à un voilier qui nous a invités à traverser le canal à son bord… Prêts pour un entrainement grandeur nature?