On prend notre élan aux îles du Vent

Un mois entre Tahiti et Moorea: c’est ce dont nous avions besoin pour nous remettre dans le bain. Visite de la famille, activités entre copains, nouvelles rencontres: on retrouve la vie de bateau… Et, ô surprise, on l’aime toujours autant.

 

 

 

 

25 avril 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

8h – Jardin Paofai au petit matin : Moorea déchire lentement son voile de nuages sur ma droite, le mont Aorai hésite à l’imiter sur ma gauche. Les employés municipaux, fourche à la main, ramassent les feuilles dans les allées. Ia Ora Na entre deux foulées. Sur le parcours sportif, quelques jeunes types font des tractions. Sur les bancs, au choix: des hommes tout seuls commencent très tôt à ne rien faire de leur journée, des amants se bécotent, un amoureux en puissance de 15 ans épie une adolescente en robe courte elle-même absorbée par son selfie dos à la mer. Au bout de mon premier kilomètre, les animaux remplacent les Hommes : des poules, coqs, poussins et chats se côtoient en parfaite harmonie, ménagerie de parking tahitien. Il faut dire que les félins sont moribonds. Un gros matou roux assis sur la jetée contemple l’Aremiti 6 faire ses vagues. Un autre, lové dans les bras de pierre d’un énorme tiki, roupille comme s’il était chez Morphée. J’amorce mon demi-tour. Moorea passe sur bâbord.

Je m’étais dit « huit heures max » pour finir ma séance de course à pied du matin, mais il fait déjà beaucoup trop chaud. Nouvel objectif : sept heures.

 

Et pour me remettre de ma séance de course, un bon poulet rôti spécialement préparé par Captain Christophe!
Et pour me remettre de ma séance de course, un bon poulet rôti spécialement préparé par Captain Christophe!

 

27 avril 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

4h30 – Un mois après notre retour au Fenua, sommes à nouveau debout à l’aube. Le vol French Bee du jour a une demi-heure de retard. Mes deux sœurs sont dedans.

 

29 avril 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

6h20 – Pour le second matin consécutif, les filles se sont levées à 5h30. Décalage horaire dans le pif. Mais à bien y réfléchir, 5h30, c’est l’horaire quasi-normal du lever polynésien. En fait, elles s’adaptent vite!

Hier, visite sous les averses sporadiques du musée de Tahiti et des îles, puis retrouvailles de Fabienne et Stéphane pour un déjeuner sur la Presqu’île, en bord de lagon.

Revoir Taravao, deux semaines après l’avoir quitté en bateau… Les filles trouvent la baie « mignonne ». C’est le dernier qualificatif auquel j’aurais pensé. Taravao, l’abri ultime des marins contre les caprices du vent et de la houle, Taravao le four qui cuit le corps, Taravao la baie profonde prisonnière de ses montagnes immenses, concentré de pluies torrentielles… « Mignonne ». Taravao vu de la terre, quoi.

 

Pointe Vénus, Presqu’île, Trois Cascades… On rentabilise la voiture de location du mieux qu’on peut.

 

13 heures – Matinée passée à la plage de la Pointe Vénus, sur laquelle Christophe et moi n’avions jamais encore mis les pieds. Sans voiture, les plages nous sont peu accessibles. Et puis la plage, avouons-le,« c’est pas trop notre truc ». Eh bien nous avons été surpris, et agréablement. Sable noir tout doux sous les pieds – quoique vite brûlant. Moorea et le Mont Orohena pour horizons. Et dans l’eau, dans ce bleu-roi délicieusement rafraîchissant, personne. Pas un Tahitien (nous sommes lundi), mais pas un touriste non plus. Où sont-ils tous donc passés ? C’est que cela doit être vrai, ce qu’on dit : que Tahiti n’est qu’un passage obligé pour la plupart de visiteurs en Polynésie, l’atterrissage forcé de leur vol long courrier avant de vite filer vers les îles aux noms qui sonnent mieux, Bora-Bora et consorts… Tahiti est pourtant si belle.

21 heures – Soirée au Trois Brasseurs. Encore une première pour nous : nous connaissions le bar en journée (hôte de quelques matches de rugby sur grand écran l’année dernière, par exemple), mais pas en soirée. Mes sœurs tombent sur une promo d’IPA en pinte comme à Paris, et se font draguer par le gars de la table d’à côté. Repères retrouvés.

 

30 avril 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

Journée baptême de plongée pour les filles. Toutes ces couleurs, toute cette vie… dans moins de six mètres d’eau! Jamais vu autant de tortues d’un coup.

 

4 mai 2024

8 heures, marina de Papeete, Tahiti – Jade est prête à partir. Ne manque plus que le briefing du capitaine à nos deux passagères. Toute première navigation pour Céline-Nui, deuxième pour Lydie-Iti. Cette petite appréhension qui me noue l’estomac pour une traversée d’à peine quatre heures, c’est pour elles.

 

Contorsionnisme dans la cale moteur.
Contorsionnisme dans la cale moteur.

 

10h10 – Conditions idéales ! Lydie a bien résumé (et bien retenu ce qu’elle a appris hier au musée) : « aujourd’hui, on a un bon Mana avec nous ». Le vent s’est stabilisé à 20 nœuds au grand largue, avançons à 6 nœuds avec un ris dans le génois. Petite houle de rien du tout. Grand soleil.

10h15 – J’étais justement en train de me dire, face à Moorea qui se rapproche, que des navigations comme celle-ci, j’étais prête à en faire autant qu’on veut. Des jours, des semaines. Peut-être même ne jamais m’arrêter. J’étais en train de me dire cela lorsque Lydie, allongée les yeux fermés sur la banquette bâbord du cockpit, a tourné la tête vers moi : « dis Estelle, si je dois vomir là, je vais où ? ». Pendant que je rêvais, à même pas un mètre de moi, ma petite sœur virait au vert. On lui prépare un seau à portée de main.

14 heures, mouillage de Ta’ahiamanu, Moorea – Personne n’a été malade ! Objectif atteint. Les pics de Moorea sont dans les nuages. Très contente de les retrouver. Il y a six mois, je les avais quittés le cœur serré.

18 heures – Initiation à l’un des rituels les plus sacrés de la vie à bord de Jade: l’apéro sur le roof au coucher du soleil. La vie au mouillage va-t-elle convenir à nos invitées? Il faut que j’arrête. Plus de questions.

 

Premier apéro-roof pour les filles, à Moorea!

 

5 mai 2024 – Mouillage de Ta’ahiamanu, Moorea

6h30 – Visite des dauphins au petit dej, à 20 mètres dernière nous. Les yeux des filles s’exorbitent, elles nous crient de sortir du carré, vite, vite, ils vont partir. Je jubile. Si j’avais payé les dauphins, ils n’auraient pas fait mieux.

 

Petit-déjeuner au mouillage.
Petit-déjeuner au mouillage.

 

6 mai 2024 – Mouillage de Ta’ahiamanu, Moorea

17 heures – Pour la troisième fois en six mois, Christophe et moi avons fait l’ascension du fond de la baie jusqu’au belvédère d’Opunohu. La première fois nous n’étions que tous les deux, la seconde était avec mon père. Aujourd’hui, les filles, moins acclimatées que nous, ont souffert de la chaleur dans la montée… Malgré l’habituelle foule de touristes qui se pressent à l’arrivée (après deux heures de marche une forêt déserte), le panorama sur le Mont Rotui fait toujours le même effet : celui d’une grandiose récompense bien méritée. Tout comme les cornets glacés du lycée agricole, un peu plus bas.

 

Révision du 15 CV, puis c’est parti pour l’expédition-rando! Au retour, poisson cru bien mérité au restaurant de la petite marina, et bien sûr, plouf dans l’eau fraîche une fois à bord.

 

7 mai 2024 – Mouillage de Ta’ahiamanu, Moorea

23h30 – Longtemps que nous ne nous sommes pas couchés aussi tard. C’est que notre soirée au Tiki Village, introduction à la culture polynésienne pour Céline et Lydie, nous a accaparés jusqu’après le dîner. Pour la première fois d’ailleurs, j’ai assisté à l’ouverture d’un four polynésien, cette méthode traditionnelle de cuisson des aliments dans un trou creusé dans le sable. Malgré l’ambiance un peu Disneyland du lieu, la qualité culinaire fut au rendez-vous.

 

 

Florilège de vie au mouillage: nage jusqu’à la plage, brunchs maison, tour de l’île, musique, grandioses couchers de soleil.

 

9 mai 2024 – Mouillage de Ta’ahiamanu, Moorea

18 heures – Aujourd’hui, Lydie a barboté parmi ses premiers ailerons de requins. Je me souviens de l’effet que cela m’avait fait, à moi, au lagon bleu de Rangiroa il y a un an : un gros « gloups » ravalé avec difficulté. Qu’on le veuille ou non, ces silhouettes restent celles des films d’horreur de notre adolescence. Au bout d’une demi-heure, on n’est plus surpris de rien.

Détour par le jardin de corail du motu Fareone puis par le spot à raies léopard, près du ponton abandonné de l’ex-Club Med. Ces raies triangulaires en vol coordonné à douze, pour le coup, c’était aussi une première pour moi.

Sur le chemin du retour, en plein chenal, alors que nous avons déjaugé et avançons relativement vite, un bateau de touristes en sens inverse décide de nous faire peur. Plus nous nous rapprochons, plus l’évidence s’impose à nous: il nous fonce dessus. Il ne ralentit pas, il ne s’écarte pas. A cet endroit, le chenal est étroit. Deux options : se le manger en pleine poire avec notre annexe ou finir sur le récif. Christophe fait une embardée au dernier moment, les rochers ne sont pas passés loin. On se repasse le film dans sa tête, et on ne peut s’empêcher de conclure qu’il l’a fait sciemment.

 

11 mai 2024 – Retour sur Papeete

11h30 – Trois heures de moteur face à 8 nœuds de vent, nous voici de retour à la capitale. Aucun traitement préventif, les filles n’ont pas été malades. Notre place à la marina est toujours là, une rubalise en travers. Pour être certains de la retrouver à l’issue d’une semaine d’absence à Moorea, il a fallu payer. Pour rien. Alors que Jade ne l’occupait pas. C’est que demain nous avons une obligation : une excursion en catamaran sur l’atoll de Marlon Brando, Tetiaroa, à trois heures de navigation d’ici. On ne pouvait pas se louper.

12h30 – Excursion annulée ! Pour la seconde fois consécutive. Cette fois, les filles partant après-demain, le plan Tetiaroa tombe bel et bien à l’eau. Elles n’auront pas vu d’atoll. Il faudra qu’elles reviennent.

 

Au programme de ce dernier jour sans atoll : déambulations dans Papeete le dimanche. Et bien sûr, dernier verre aux Trois Brasseurs!

 

13 mai 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

4h30 – Les filles viennent de partir en taxi pour l’aéroport. Christophe et moi nous sommes levés avant l’aube, évidemment, pour leur passer autour du cou le traditionnel collier de coquillages. Etrange, d’un coup, de se retrouver seuls. Reprendre ses marques.

 

14 mai 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

16 heures – C’est l’anniversaire de Christophe, et c’est moi qui me suis offert un cadeau ! C’est que cette raie des Marquises sur la cheville gauche, je ne la voyais jamais. Là au moins, je l’aurai sous les yeux à longueur de journée. Cette fois, j’assume.

 

Un grand merci à Tava de chez Tatoo by Patu pour son talent et sa patience! – dessin à main levée dans le style des îles de la Société, 5h de travail au total.

 

15 mai 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

20 heures – Journée efficace qui sent le départ, en voiture de location : grosse lessive à la laverie, grosses courses au Carrefour, magasin de bricolage, antifouling. Nous avons eu la nouvelle hier soir par mail : alors que nous avions perdu espoir, le chantier de Raiatea est prêt à sortir Jade de l’eau début juillet. Elle sera toute belle pour sa transpacifique vers le Chili. Nous nous préparons donc à deux mois de cabotage dans les îles Sous-le-Vent. Allons reswitcher en mode mouillage : découverte, minimalisme et farniente.

 

21 mai 2024 – Marina de Papeete, Tahiti

21 heures – Dernière soirée à la capitale avant un moment. Demain, nous larguons à nouveau les amarres vers Moorea, à nouveau avec un invité à bord. Moins de vent que prévu, il risque de faire du moteur !

 

Une superbe journée avec l’ami Patrick, venu profiter de quelques heures en mer!

 

25 mai 2024 – Mouillage de Ta’ahiamanu, Moorea

21 heures – Avions identifié une petite bascule de vent lundi soir pour naviguer vers Huahine. Un appel en provenance de Lyon a tout changé. En écoutant le message laissé par la maison de retraite de sa maman, Christophe a craint le pire… heureusement, ils voulaient simplement « faire un point ». Christophe indique que bien sûr, pour sa maman, il est à la disposition du personnel de l’établissement à tout moment – en précisant qu’il a douze heures de décalage horaire. La conversation se prolonge un peu, jusqu’à ce que la dame propose son horaire: « 15 heures mardi, c’est bon pour vous ? ». Trois heures du matin ici, donc. « C’est parfait Madame, je serai en ligne ». La fenêtre vers Huahine nous passe sous le nez, mais il y a des priorités.

 

Ces quelques jours supplémentaires à Moorea nous permettent de revoir Fanny, qui nous emmène en rando, la famille du catamaran Atlantide, que nous emmenons voir les raies… et Paco, encore un ex collègue de Christophe qu’il n’avait pas vu depuis 35 ans, croisé complètement par hasard!

 

28 mai 2024 – Mouillage de Ta’ahiamanu, Moorea

Aujourd’hui, excursion-emplettes à la baie de Cook, juste à côté : Super U et station essence. On a d’abord pensé y aller avec Jade, on tente finalement avec l’annexe et le moteur 15 CV. Chenal assez étroit et peu profond (un mètre sous le canot par endroits), il faut suivre la ligne des piquets de près. Croisons deux fois de petits bateaux à moteur à fond les ballons, mais ils n’ont pas le choix : s’ils ralentissent, ils touchent. Cette fois, on se laisse gentiment passer les uns les autres et on se fait coucou de la main. Le ponton à l’arrière du petit supermarché, au fond de la baie, semble nous attendre. C’est à l’extérieur que nous finirons par trouver notre bonheur : quelques aubergines locales et une main de bananes, un peu de frais pour tenir quelques jours de plus au mouillage.

Dans cette baie de Cook mouille un voilier dont on nous a parlé hier soir. A son bord, Maria et Daniel auraient pour projet de rallier la Patagonie en fin d’année… C’est le premier bateau avec un programme similaire au nôtre dont nous avons connaissance cette année. Nous nous approchons, une annexe est attachée à l’arrière du voilier, ses occupants doivent être à bord. Nous plissons les yeux et n’en revenons pas: il s’appelle Belharra ! Le nom de la plus grande vague de surf du Pays Basque… Et celui, également, de l’ancien bateau de Christophe, qu’il avait préparé pour l’Antarctique il y a 20 ans !

Nous toquons à la coque, c’est parti pour un café improvisé.

 

Daniel était jusqu’à récemment médecin généraliste à Hendaye: il connaît forcément du monde, dont des amis que nous avons en commun!

 

29 mai 2024 – Départ de Moorea

11 heures – Venons de rendre la politesse à Maria et Daniel, venu ancrer au même mouillage que nous ce matin: café à bord de Jade, cette fois. En discutant, Christophe et Daniel se trouvent des amis communs au Pays Basque. Le monde n’est pas si grand.

13 heures – C’est un cake au thon, aujourd’hui, qui fera office de gâteau d’anniversaire: cela fait trois ans, jour pour jour, que Jade a quitté La Rochelle pour entreprendre ce voyage. Aujourd’hui nous quittons les îles du Vent pour les îles Sous-le-Vent, que nous ne connaissons que très peu. Vent pas trop fort annoncé de l’Est, parfait pour cibler Huahine. L’exploration reprend.

15h30 – Jade avance à 5 nœuds dans une quinzaine de nœuds de vent au grand largue. Peu de houle. Grand confort. J’appréhendais un peu notre première nuit en mer depuis plus de six mois, mais Jade me rassure dès les premiers milles: au rythme de son déhanchement du jour (que je commence à bien connaître) et au vu des prévisions annoncées, je sais que je peux espérer une navigation sereine.

20 heures – Mon quart démarre. Trois lumières de voiliers, derrière nous, depuis le départ. Notre logiciel de navigation m’indique que le premier d’entre eux devrait nous rattraper dans deux heures. Et là, d’un coup, une lumière à quelques milles à l’avant. Je clique sur la cible AIS sur la carte: navire « en pêche ». Ah. C’est là que je vois que j’ai quand même acquis un peu d’expérience: « en pêche » veut dire que sa trajectoire peut ne ressembler à rien du tout – et qu’accaparé par son activité, il peut parfaitement ne pas nous avoir pas vus. Zigzags, allers-retours, c’est potentiellement cela qui m’attend pendant mes trois heures de quart. Finalement, il nous croise à un mille et demi sur tribord. Nous apprendrons le lendemain, à notre arrivée à Huahine, que ce bateau de pêche a manqué percuter l’un des voiliers derrière nous dans la nuit.

20h30 – Aucun nuage. Voie lactée la plus pure qui soit. Comme souvent la nuit en mer, mes pensés s’envolent… Plus tard, continuerai-je à voyager? En bateau? En tous cas, le jour où je fermerai définitivement les yeux sur cette vie, je pourrai dire: « j’ai vu des ciels beaux à pleurer ».

 

6 Comments

  1. Bravo Estelle pour ces récits écrits avec finesse et un brin d’humour… je ne me lasse pas de lire les nouvelles de Jade. Je vous embrasse, prenez soin de vous

  2. Celine nui et Lydie iti…je retiens ! Et pour toi ? Estelle ??
    Ça rend plus concret le voyage de tes sœurs. Merci Estelle. Je n’avais pas compris que tu avais un nouveau tatouage. J’aimerais bien le voir de plus près. Incroyable cette rencontre avec Belherra ! Bonne balade saison 3 !!

  3. Estelle, toujours aussi captivant de découvrir grâce à ton blog des endroits magnifiques de la Polynésie, sur terre sur l’eau ou sous l’eau..
    Super cette rencontre avec l’équipage du voilier Belharra,? des souvenirs pour Christophe…
    Bravo pour les bonnes réactions de toi et du capitaine devant certains navigateurs pas très respectueux des règles de navigation.
    Cerise sur le gâteau, nous allons regarder ce soir ton film.
    Bonne continuation sur le chemin des écoliers…

  4. Bonjour,
    merci pour ce blog sympathique et très intéressant pour nous qui allons bientôt partir. Pouvez vous me dire quelle application vous avez choisie pour faire le blog. Merci et bonne continuation. Et surtout bon courage pour rejoindre la patagonie…. vous avez bien raison de le faire avec votre bateau.
    Thierry

  5. Bravo toujours aussi beau, déjà 3 ans, continuez à nous faire rêver
    bonne continuation
    Bruno

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