Journal de Transpac (1/3) – Le grand départ, le vrai, enfin…

Dernières semaines au Panama. Un mois après notre faux départ avec sauvetage, nos pilotes hydrauliques sont à nouveau fonctionnels, cales et frigos sont pleins. Le moral de l’équipage a retrouvé son point le plus haut. Mais l’ascenseur émotionnel n’a pas fini ses allers-retours… Bienvenue dans la vie de bateau.

 

 

 

 

1er mars 2023

11 heures, marina Flamenco, Pacifique, Panama – Avons décidé hier d’aller attendre au mouillage la livraison des pièces de rechange pour notre pilote automatique. L’île de Taboga, à seulement 7 milles d’ici, nous permettra de prendre un peu l’air. Avons 4-5 jours devant nous pour multiplier les tests sur la réparation que les techniciens ont terminée hier. Et nous préparer au prochain départ.

Départ de la marina, après avoir fait le plein de gasoil. Sur le chemin de la réception pour aller payer notre dû, je croise plusieurs visages familiers : un salut au gardien de la grille principale (celui qui nous appelle Jefe et Jefa), un autre à la petite dame qui vend les cappuccinos à la vanille dans la guitoune devant de Duty Free, un dernier à la serveuse du Leños y Carbon et les limonadas de coco quasi quotidiennes que nous prenions à sa table. En dix jours ici, avions pris nos petites habitudes. Mais le porte-monnaie, dans cette marina somme toute très chère pour un service assez moyen, commençait à faire la tronche.

13 heures, mouillage de Taboga – Ancrés devant la plage principale de Taboga. Quel bonheur d’être à nouveau au mouillage ! Même face à une étroite langue de sable surpeuplée. Même après une heure de moteur au milieu des cargos. Sans vent et sans vagues, nos trois pilotes ont parfaitement tenu. Attention. Ne pas crier victoire trop vite.

20h15 – Retrouvailles, comme toujours émues, avec les sons du mouillage : le ressac de la mer sur la plage, les insectes et oiseaux de la réserve naturelle toute proche, une vague, de temps à autre, qui vient caresser la coque. Tangage léger. Ici, les lumières nocturnes sont omniprésentes : celles, loupiotes isolées, du village de San Pedro sur son île derrière nous ; celles, alignées en longues barres blanches, de la forêt de navires cargos qui patientent dans la baie ; celles, verticales et multicolores dans le lointain, des buildings de Panama City. Entourés de lumières mais tout de même au mouillage. Dans notre bulle. Notre monde. J’aime bien.

20h35 – Un petit bateau moteur, toutes lumières fluo dehors et musique R&B à fond, vient d’ancrer quelques mètres devant nous. Juste lorsque je finissais d’écrire sur mon amour des sons du mouillage… La grande ville est juste là, et me le rappelle.

 

 

2 mars 2023, 18h30 – Mouillage de Taboga

Taboga, on aime bien. Moins sauvage que les îles des Perlas, mais habitée « pour de vrai » : maisons de pêcheurs colorées avec moteurs hors-bord exposés en devanture, petite église aux murs de chaux (la seconde plus ancienne d’Amérique latine, d’après le Lonely Planet) dédiée à San Pedro et à la Virgen del Carmen, chiens et chats plus ou moins errants qui se courent après dans les ruelles étroites, quand ils ne poursuivent pas une poule. Tout cela malgré les ferries et catamarans de charter qui déversent leurs touristes à 8h30, 10h30 et 11 heures précises sur le muelle. Tous se précipitent directement sur le sable chaud de la Playa Restinga et n’en bougent plus de la journée. Le départ général est sonné à 16 heures. Les horaires des commerces sont en conséquence : tous ou presque ferment à 15h30. Il faudra bien, pourtant, se dénicher un coin à poisson grillé pour un de ces soirs.

Cet après-midi, recalibrage des deux pilotes hydrauliques. Plus long que prévu. Ça semble fonctionner. Avons tout de même repris rendez-vous avec le technicien samedi à Panama City pour valider tout ça.

 

3 mars 2023, 9h15 – Cerro Vigia, Taboga

Ce matin, marche d’une heure jusqu’au point culminant de l’île, à 300 mètres d’altitude. Pas long, pas bien haut… mais sous cette chaleur ! Là-haut, une musique rap sort des entrailles d’un reste de bunker américain : quatre ados, deux filles deux garçons, boivent un coca (sisi) loin des regards de leur aînés du village.

La baie de Panama City baigne dans un soleil encore rasant, à cette heure. La mer, brumeuse, est mouchetée de coques géantes. Au loin, Panama City est une jungle fantôme d’immeubles drapée dans un épais brouillard blanc.

 

Vue panoramique sur la baie de Panama City depuis le point culminant de l'île de Taboga.
Vue panoramique sur la baie de Panama City depuis le point culminant de l’île de Taboga.

 

4 mars 2023

9h15, départ de Taboga – Tout est relatif. Taboga est loin d’être le mouillage parfait. Mais entre les réparations sur notre pilote et notre prochain grand départ, il fut, pour nous, une parenthèse enchantée.

Ce matin retour sur Panama City, au mouillage cette fois. Le technicien vient cet après-midi nous arranger certains branchements qui font clignoter les écrans de notre deuxième pilote sans raison apparente. Le système hydraulique semble bien fonctionner. Espérons qu’il ne s’agisse que de quelques peaufinages.

9h40 – Cette baie de Panama City est étrange. Mer d’huile et limoneuse, reflets presque rouges par endroits – on nous assure que c’est l’effet du plancton, abondant en cette saison. Navires cargos à perte de vue dans une brume laiteuse. Et, chaque fois que nous avons traversé cet antre du commerce maritime mondialisé, des groupes de dauphins gris.

 

 

18 heures – Le technicien est passé. Depuis le temps que nous le côtoyons, appelons-le par son prénom : Herik. LE spécialiste Raymarine du coin, qui fait toutes les marinas du Panama pour installer, régler ou réparer les pilotes automatiques en perdition. Lui et son comparse hydraulicien Nolis auront passé des heures dans les placards électriques et la soute arrière de Jade. Beaucoup de temps passé, beaucoup d’énergie dépensée… et pas mal d’argent.

Herik est donc revenu cet après-midi. Nous sommes allés le chercher en annexe depuis le mouillage au petit ponton de la marina de Playita – dont l’usage, même pour les trente secondes qu’aura mis Herik pour se retrouver dans notre embarcation, nous aura coûté 10 dollars, tarif journalier réglementaire. Herik a rebranché ce qui devait l’être, bidouillé encore tout un tas de fils, testé ce qui devait l’être (« una ultima pruebita »), et il a validé : nos deux pilotes hydrauliques sont fonctionnels. Nous pouvons partir. Avons fêté cela avec une bonne limonada de coco à deux pas de la laverie, en attendant que lessive se fasse.

Pouvons donc enclencher la suite des événements : demain dimanche, courses de frais ; lundi, récupération de nos pièces détachées venues de France et sortie officielle du pays. Départ possible à partir de mardi, malgré le peu de vent annoncé cette semaine. Nous sommes prêts. Depuis le temps.

 

6 mars 2023, 15 heures – Mouillage de Playita, Panama City

Enfin. Décision prise. Après livraison de nos pièces détachées de pilote ce matin et étude de la météo sur large zone grâce au Wifi du restaurant d’à côté, avons fixé notre départ à après-demain, mercredi 8 mars. Nos amis du bateau-copain Domino, François et son équipier Claude, ont pris la même option.

Comme un poids, mine de rien, qui nous tombe des épaules. Frigos à nouveau pleins depuis hier (avec quelques erreurs corrigées depuis notre dernier approvisionnement), pilotes réparés avec pièces de rechange en stock, formalités de sortie du Panama planifiées pour demain. Ça y est, on y voit plus clair. Je n’y peux rien, même si la vie de bateau m’a un peu fait progresser de ce côté-là, j’aime bien savoir un ou deux jours à l’avance lorsque je vais partir un mois sans voir la terre… Mon côté rigide, sans doute.

 

 

7 mars 2023 – Mouillage de Playita, Panama City

16h30 – Pour notre dernière journée au Panama, le ciel nous envoie de la pluie. Plutôt rare, depuis les presque trois mois que nous sommes ici. Miguel, chauffeur Uber de son état, qui vient de nous conduire acheter les oranges et ananas qui nous manquaient, nous explique qu’en mars, ici, c’est la saison humide qui commence. Qu’après, c’est non-stop pendant huit mois. Il est temps de partir.

Avons pris un dernier café avec nos amis de Domino. Allons boire un dernier verre avec de nouvelles connaissances, Anne-Claire et Thierry qui naviguent avec leur fille sur le catamaran Kudeta, et Fred, en solo sur son monocoque Dolphin Street. Tous envisagent de partir en transpacifique ce samedi, soit trois jours après nous. Avons posé une dernière fois le pied sur la terre ferme avant un mois. Elle était humide.

22 heures – Heureuse, déjà fatiguée, surexcitée, un brin inquiète. Incapable de dire, ce soir, le sentiment qui l’emporte. Cocktail parfait pour un sommeil serein.

 

8 mars 2023 – Départ en transpacifique

8h25, mouillage de Playita, Panama City – Très bien dormi, bizarrement. Départ à huit heures tapantes. Quelques zigzags au milieu des cargos, et les tours de Panama City s’envelopperont bientôt dans leur manteau de brume. Beau soleil. Pas de vent.

9h30 – Passons l’île de Taboga, au sommet de laquelle nous admirions la baie de Panama City il y a quelques jours. Le petit point noir qui se faufile au milieu des cubes des cargos, ce matin, c’est nous. Passons à raz les moustaches du Cosgold Lake, 330 mètres de long. Après lui, plus aucun mastodonte à l’horizon.

10 heures – Un peu euphorique, l’équipage. Une euphorie contenue, mais bien là. On est tout contents. Enfin partis. Qui peut se payer le luxe d’un mois en amoureux totalement déconnectés du monde ? Une parenthèse pendant laquelle nous n’aurons rien d’autre à faire que de prendre soin, du mieux que nous pourrons, l’un de l’autre.

 

 

Midi – Doublons l’île d’Otoque, sur notre tribord, en déjeunant de notre première salade de traversée. Pensée obligée, et synchrone, pour Arturo et Hipolito, partis pêcher sur les bancs de cette île et retrouvés par nous 120 milles plus loin à la dérive, il y a un mois (voir ici). Quel effet cela peut-il faire de voir, impuissant, moteur en panne, cette terre s’éloigner ? De se réveiller le matin suivant, de la chercher du regard, et de ne plus rien voir ?

13 heures – Au moment de faire chauffer l’eau du thé, l’alarme du pilote sonne. Plus rien ne fonctionne : pilote 1, pilote 2… Christophe plonge dans la soute arrière : de l’huile partout. Retour à Panama City.

16 heures – Ascenseur émotionnel. La mer est d’huile et Taboga se dresse à nouveau devant nous, émergeant du miroir de l’eau. Après avoir eu le cœur serré, l’estomac noué par ce nouveau retour forcé, ai réussi à contraindre mon esprit à se calmer. A mimer ce plan d’eau, là, impassible, autour de nous. Cette nouvelle panne n’est pas de notre fait, et elle est inédite : nous n’avions jamais eu de fuite d’huile jusqu’ici. Nous n’y pouvons pas grand-chose. Il n’y a pas mort d’homme. Qui plus est, nous n’avons aucun rendez-vous impératif aux Marquises… Mon cerveau a déconnecté, comme une durite qui aurait pété quelque part. La bonne nouvelle c’est qu’il n’y a toujours pas de vent, donc nous ne l’avons pas dans le pif : devrions pouvoir jeter l’ancre devant Playita avant la nuit.

 

9 mars 2023, 7h30 – Mouillage de Playita, Panama City

Une bonne nuit là-dessus, le moral est un peu remonté. Nolis l’hydraulicien devrait passer aujourd’hui.

Hier au coucher du soleil, alors que nous nous offrions un petit ti-punch de réconfort sur le roof, l’annexe de nos jeunes voisins de mouillage danois s’est arrêtée devant nous. L’un d’eux avait un cadeau à nous remettre. Hier, il a peint Jade à l’aquarelle sur une carte postale et, nous voyant partir ce matin, pensait ne jamais pouvoir un jour nous donner son dessin. « Ce rouge de la coque était tellement beau, je n’ai pas pu m’empêcher de le peindre ».

Etait-il écrit qu’il fallait que nous revenions ?

 

La classe, non?
La classe, non?

 

11 mars 2023, 19h15 – Mouillage de Playita, Panama City

Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à, simplement, me réjouir ? Nolis, parti il y a deux jours avec sous le bras notre vérin, notre pompe hydraulique et notre moteur de pompe, est revenu dès cet après-midi nous réinstaller tout ça. Tout est tout brillant, repeint, huilé, comme neuf. Maintenance complète, remplacement des pièces qui devaient l’être – dont, apparemment, un certain nombre de joints. Avons fait un essai en mer d’une demi-heure avec lui, tout fonctionne merveilleusement bien. Comme la dernière fois. Avant que tout lâche au bout de cinq heures.

Comme après une série de déceptions amoureuses, une voix au fond de mon cerveau me dit : « ne t’emballe pas ma cocotte, garde tes distances et la tête froide ». Mon enthousiasme est parti avec notre dernier retour sur Panama. Il reviendra, s’il le veut, lorsque nous aurons dépassé le point où nous avons dû faire demi-tour la première fois, il y a un mois, à 150 milles d’ici. Ou pas.

Avons décidé de tenter un nouveau départ dès demain – n’avons pas fait de nouvelle entrée officielle au Panama, de peur que notre second retour pour causes techniques ne soit pas bien compris des autorités. N’avons pas non plus fait de nouvel avitaillement de produits frais : pas optimal. Si nous passons les premières 48 heures de navigation, les nuages se dissiperont. Du moins je l’espère.

Tiens, il pleut.

 

12 mars 2023 – Départ en transpacifique

5 heures – Déjà levés, attablés dans le cockpit chacun devant son bol de thé.

Estelle : – « Je sais : on n’a qu’à faire comme si c’était la toute première fois qu’on partait !

Christophe : – D’accord. […] Et concrètement, ça se manifeste comment ?

Estelle : – Je sais pas. C’est dans la tête.

Christophe : – … »

8h30 – Partis, pour la troisième fois en un mois donc, à huit heures pile. Passons aujourd’hui entre les îles de Taboga et Taboguilla. Je me surprends à chercher des signes : si ce pélican nous passe juste au-dessus, là-maintenant, c’est que c’est la bonne. Notre système hydraulique est comme neuf. La prochaine étape, s’il fallait encore revenir, serait de tout faire remplacer. Mais nous ne reviendrons pas. Le pélican est passé.

12h10 – Passons le point sur la carte où nous avons dû faire demi-tour la dernière fois, à notre seconde tentative de départ. Pas d’huile dans la soute arrière. Pas d’alarme. La salade est prête. On commence à respirer mieux, on ne sait pas si on a le droit.

13h40 – La mer est un drap de soie brillant, du même bleu que le ciel. Par endroits, elle vire du bleu uniforme au bleu légèrement irisé, quelques plis minuscules élégamment alignés sur le tissu. Cent mètres devant nous, un groupe d’oiseaux s’amuse à plonger, toujours au même endroit : sous la surface, le monde doit être moins calme, plus peuplé. Pas un bateau à l’horizon. Derrière nous, l’île d’Otoque est un cône bleu sur fond de moutons blancs. Sur tribord, on ne distingue plus ce qui est de la terre, du continent, de ce qui est de la brume.

L’anémomètre indique quatre nœuds de vent. L’avantage d’être déjà partis et revenus deux fois, c’est qu’on est moins exigeants avec la météo.

17h15 – Vu des bonds de dauphins comme jamais auparavant. Un aurevoir ?

20h15 – Premier quart. Superbe ciel étoilé – avec clignotements multiples d’avions longs courriers en bonus. Peuvent-ils voir, de là-haut, le sillage phosphorescent de Jade, ligne bleue fluo du plancton qui danse dans la nuit noire ? Derrière nous, très loin, le halo blanc de Panama City nous envoie un dernier signe de vie. Devant nous, trente jours de rien. Peut-être.

22h40 – Longeons les lumières de Punta Mala à moins de dix milles : lumières basses d’une rangée d’habitations, lumières blanches et rouges, plus hautes, des phares et balises annonçant la dernière terre en vue avant l’immensité. Avons chopé une bonne veine de courant qui, malgré l’absence totale de vent, nous propulse à plus de sept nœuds avec un moteur à seulement 1400 tours. Au loin, de tous les côtés ou presque, l’orage gronde.

Pourrait-on… commencer à pouvoir se réjouir ? Se projeter ? Un tout petit peu ?

13 Comments

  1. J’aurais aimé voir la tête des silences de Christophe, à la proposition de faire comme si c’était la première fois 🙂 Je ne peux pas m’empêcher de sourire, voir rire, en y pensant. Merci de nous raconter tout ça, aussi bien. Je dois avouer que j’aime bien ton écriture. A bientôt, José.

  2. Tout simplement Magnifique, fantastique voir irréel à certains passages de vos écritures, je dis bravo ? à vous deux. ‘lorsque vous franchir ez l’estuaire de l’ ADOUR faites moi signe, on se prendra un pot à l’etchéona.. ? ?

  3. Quelle épopée ! Il faut vraiment que votre moral soit au top pour surmonter ces désagréments imprévus avant le départ d’une telle traversée. Hâte de visionner votre film.
    A bientôt sur la toile
    Et respect pour votre audace
    Marie-Anne MOLTO

  4. Haha! que de péripéties contrariantes… mais si bien racontées, comme d’habitude!
    On vit avec vous en lisant.
    Vivement la suite!
    Bon séjour aux Marquises!
    Cordialement
    Pascal

  5. Merci Estelle pour ce récit si vivant et poétique. Je te l’ai déjà dit plusieurs fois mais je te le redis de nouveau ? au début de cette transpac mouvementée : tu as les mots, les formules qui nous font vivre ces instants comme si on y était, avec toi, avec vous. Nous devenons un coéquipier passif, invisible mais présent. Merci.

  6. Tout simplement magnifique en termes d’émotions et de partage. J’ai hâte d’y aller…. mars 2024 est encore loin.
    Bizz à vous deux
    Fred- Voilier Arwen ??
    Page Facebook arwenodyssey

  7. Hâte de vous savoir aux Marquises, profitez en à bloc, à bloc. Tellement mieux que Tahiti et la Polynesie à l’exception de Parea sur Huahine.
    Veinards.

  8. Bonjour les marins , finalement vous avez fait votre transpac, tout arrive à qui sait attendre. Félicitations et merci pour le texte et la vidéo , j’ai des fois l’impression d’être présent à bord!!!

  9. Votre récit est formidable et ne cache rien des hauts et bas du départ de cette trans pacifique. Encore merci !

  10. J’avoue avoir du mal à lâcher mon écran entre les chapitres de cette super aventure !
    Ça vaudrait la peine de le faire éditer à la fin

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