Antigua-et-Barbuda: un pays, deux îles, dix mondes

Minibus à un dollar et bière à cinq, eaux turquoises, hôtels et marinas de luxe, île en ruines: Antigua-et-Barbuda, l’un des plus petits pays du monde, on a tenté de le comprendre. En vain. C’est aussi ça, le voyage: toucher du doigt sans avoir les codes. S’étonner. Rester perplexe. Et toujours, repartir. 

 

[google_map_easy id= »8″]

Notre petit tour autour d’Antigua-et-Barbuda, calculé pour avoir le moins possible le vent de face… (utiliser la molette de la souris pour zoomer ou dézoomer sur la carte).

 

17 avril 2022 – Mouillage de Malendure, Guadeloupe

7h35 – Bonheur de retrouver mon bateau, mon capitaine, mon chez-moi. Après une semaine à Paris, conscience aigue de vivre une vie en-dehors de l’ordinaire. Ne jamais l’oublier.

Ramené une bonne petite crève, aussi, comme ça faisait longtemps.

Dès l’arrivée, reprise des bonnes habitudes : où faire notre prochaine clearance ? Quelle est la météo, la semaine prochaine ? Un nouveau pays nous attend.

14h – Ce matin, sommes passés à Deshaies en voiture pour repérage. Hier, nos amis Lydia et Fred, du bateau Labrize, en étaient revenus bredouilles : trop de monde dans cette petite anse-cuvette profonde de 20 mètres par endroits. Sommes allés à Grande Anse, juste un peu plus au Nord, voir comment cela se présentait. Plage magnifique. Certainement l’une des plus belles de Guadeloupe. Quelques catamarans ancrés dans ce coin de paradis – un peu rouleur. Pour une nuit, ça fera l’affaire.

20h10 – Ce soir, 30 nœuds de vent au mouillage. Pas sûr que notre dernière nuit à Malendure soit très réparatrice.

 

Rien de tel qu'un bon bain de mer pour terrasser le rhume parisien.
Rien de tel qu’un bon bain de mer pour terrasser le rhume parisien.

 

18 avril 2022, 20h15 – Mouillage de Grande Anse, Guadeloupe

Dernière nuit en Guadeloupe. Arrivés à grande Anse, à l’extrême Nord de Basse-Terre, en début d’après-midi sous le déluge, grisaille toute la journée. Ce soir, Christophe a mis 45 mètres de chaine pour espérer bien dormir. Dans l’eau, sous la lumière de la lampe frontale, des dizaines de petites anguilles qui virent au bleu fluo. Demain, Antigua.

 

19 avril 2022

6h35, mouillage de Grande Anse – Plage sous la pluie. Silence. Sauf le vent. Passé la dernière pointe, ça soufflera 25 nœuds. Dernière protection guadeloupéenne avant le canal, ses rafales au près, sa houle.

11h30, en navigation – Malade toute la matinée. En cause, je crois : la semaine passée à Paris et la jolie crève que j’en ai rapportée. Me console d’avoir nourri les poissons en ingérant tout de même quelques biscuits achetés hier à la supérette de Malendure: des Mulino Bianco, comme ma grand-mère me les achetait. Manger ces biscuits allongée dans le cockpit, le cœur au bord des lèvres, dans un voilier qui avance à sept nœuds au près : un bel hommage conjugué à ma cuistot de grand-mère et à mon marin de grand-père. Qui paraît-il, avait le mal de mer.

18h10, mouillage devant Jolly Harbour, Antigua – Ancrés dans trois mètres d’un bleu qui hésite entre turquoise et cyan. Je manque de vocabulaire pour les nuances de bleu. A Antigua-et-Barbuda, je vais apprendre.

 

 

20 avril 2022, 18h – Mouillage de Jolly Harbour, Antigua

Venons de regarder en direct sur internet les 2h45 de débat de l’entre-deux tours des présidentielles françaises. Depuis notre coque de noix, sur les eaux turquoises d’Antigua, avons fait notre devoir de citoyens : s’informer. Dans quatre jours à des milliers de kilomètres, une amie donnera ma voix. Un peu fière.

 

21 avril 2022, 17h20 – Mouillage de Jolly Harbour

Jolly Harbour n’est pas une ville. Sorte de marina-village géante construite sur des îlots artificiels avec, pour chaque maisonnette le long du chenal, un ponton pour une vedette, un voilier, petit ou gros. La BM au garage côté terre, le Bénéteau prêt à l’emploi côté mer. Deux ou trois bars et restaurants, un supermarché (produits américains, fruits et légumes anormalement brillants, camembert à dix euros), un shipchandler, trois agents immobiliers. Zéro clients. Peu de sourires sur les visages. Au milieu de tout cela, un immense hôtel à colonnades abandonné.

Décidons de faire le tour de la baie à pied, vite arrêtés par une guitoune : la route, plus loin, est privée. Nos looks débonnaires – et notre légendaire sympathie- nous font passer. Maisonnettes puis villas, toujours avec le bateau amarré devant, entre deux terrains vagues. Constructions en cours ou à l’arrêt. Dans ces maisons, dans ces rues : personne. Les seuls véhicules qui passent sont ceux des ouvriers des chantiers. Demain à Saint John’s, la capitale, devrions voir un autre visage de ce pays.

 

 

22 avril 2022

11h35, Saint John’s – Assise sur un muret d’Heritage Quay, à prendre des notes: il y a trop à voir, je ne retiendrai pas tout. Les paquebots de croisière déversent leurs clients dans une rue unique, où nous nous trouvons. Un panneau pour s’assurer que tout ce beau monde ne se perde pas : « shopping » dans un sens et « back to the ship » dans l’autre. Musique. Boutiques de bijoux, de montres. Casinos. Touristes attablés devant une bière – 5 USD pièce –  et leur portable. Seuls locaux de toute la rue : les chauffeurs de la Saint John’s Taxis Association – pantalon beige, chemise jaune – et les trois flics qui gardent l’entrée de la rue.

Sommes venus en minibus. Chauffeur à tresses et chemise hawaïenne orange. L’équivalent de 1 USD  le trajet pour deux. Sur la vitre derrière Christophe, un extrait de la Holy Bible – à méditer pendant les détours acrobatiques et marches arrière hasardeuses que fait le chauffeur pour récupérer ses clients : une jeune femme avec son bébé, une vieille dame, trois étudiants en uniforme bleu et blanc. Parvenus à la station de bus du centre, sommes happés par le marché, ses couleurs, ses flaques d’eau, ses odeurs. Pas un touriste à l’horizon.

 

 

20h30, retour au mouillage de Jolly Harbour – Plusieurs bateaux-copains sont déjà à Barbuda : Ile Segal,  MissTer. D’autres déjà bien plus haut, vers Saint-Martin et au-delà : Liberty 2, Takoun, Storia-Storia. La plupart d’entre eux étaient partis pour un an à la voile et s’apprêtent, le mois prochain, à entamer leur transat retour vers Europe. Nous ne les reverrons pas. En restant aux Antilles, en redescendant bientôt vers le Sud pour échapper à la saison cyclonique puis enchaîner sur le canal de Panama, nous laissons partir le train de ces bateaux-là. Des bateaux que, depuis Madère, nous savions toujours quelque part autour de nous, jamais bien loin. Même sentiment que pour ces bateaux que nous avions laissés continuer sur la Méditerranée alors que nous traversions pour les îles de l’Atlantique.

Une page se tourne. Contrairement à ce que j’avais imaginé, ce ne sont pas les grandes traversées qui ferment les chapitres et en ouvrent d’autres. Traverser un océan entre le Cap-Vert et la Martinique était dans la continuité: nous avons retrouvé les mêmes personnes de l’autre côté. Redescendre dans le Sud après Antigua-et-Barbuda ne l’est pas. Ce qui fait les chapitres du voyage, ce sont les gens. Ceux qu’on rencontre et ceux qu’on laisse partir.

 

25 avril 2022 – Mouillage de Cocoa Point, Barbuda

14h35  – Tout juste ancrés à Barbuda, seconde île du pays, une trentaine de milles au Nord de la première. Ambiance de paradis déchu: eau turquoise, sable blanc à en brûler les yeux, mais une île vide, plate, en travaux. Devant nous au mouillage: tas de sable et piliers en béton. Il y a cinq ans, l’ouragan Irma est passé par là.

19 heures – Premiers pas sur la plage de Cocoa Point – Princess Diana Beach, pour être précis. Internet nous informe qu’il s’agit de l’une des « dix plus belles plages du monde ». Marchons  jusqu’à une petite bicoque, juste devant l’héliport qui dépose les clients de l’hôtel de luxe d’à côté – appartenant, paraît-il, à Robert De Niro. A quelques pas, un âne broute sur la plage – quoi? Mystère. Nous n’avons pas d’argent sur nous. Le tenancier, Inok, nous dit qu’il fait griller des langoustes sur commande. Rendez-vous pris pour le lendemain.

Barbuda sera photogénique.

 

 

26 avril 2022, 16 heures – Mouillage de Cocoa Point

Ce matin, une tortue verte a passé sa petite tête au ras de l’eau. Des poissons-pilotes énormes ont fait des huit sous la coque de Jade. Puis balade sur la plage, pieds nus massés par ce sable si fin. Dans la paillotte d’Inok, haut lieu de sociabilisation du coin (le seul, en fait), un écriteau prévient: « if you are not barefoot, then you are overdressed ».

Sur la plage, le silence. Des écriteaux « private » se succèdent devant des ruines de maisons, d’hôtels laissés tels que l’ouragan les a cueillis. Déambulons parmi les carreaux cassés de ce qui fut une piscine. Au retour, Inok nous raconte un peu de son histoire. 2017 et Irma, qui a détruit 95% des infrastructures et habitations de l’île, nécessitant l’évacuation en urgence des 1500 habitants. Depuis, Inok ne vent plus de fresh coconuts: même les noix de coco, il faut les importer. Les cocotiers de Barbuda ssont partis dans le tourbillon.

Langouste grillée pantagruélique. Pour le dessert, sommes invités à boire le punch au comptoir par Christopher, Carolina et leurs amis, cinq anglais de passage ici en catamaran. Sont venus de Londres pour participer à l’Antigua Sailing Week qui démarre ce weekend: une série de régates sur une semaine, LE gros événement annuel ici. Nous ne parlons presque pas de voile. Plutôt projets de boulot, de voyages, retraite hypothétique et sens de la vie. Ne connaissent pas les Antilles françaises, donc pas le ti-punch. Invités à leur bord dans deux heures pour l’apéro, on viendra comme il se doit avec la bouteille de rhum, le pot de sucre et les quatre citrons verts spécialement offerts par Inok.

 

28 avril 2022

6h30, mouillage de Cocoa Point – Ce matin, plus un seul des gros yachts qui mouillaient autour de nous. Ont dû partir dans la nuit afin que leurs clients-propriétaires se réveillent, au petit matin, devant un nouveau paysage. L’air de rien.

Hier, sommes allés explorer le mouillage d’à côté, Spanish Point, avec Catherine et Thierry, rencontrés il y a quelques jours à Antigua. Là-bas, beaucoup de patates de corail mais largement la place pour passer. Et puis dans les rochers, certainement pas mal de vie à venir saluer. Prévu d’y bouger avec Jade dans la journée.

 

 

8h30 – Changement de programme. Les fichiers météo annoncent un renforcement du vent demain soir, qui passe à 20 nœuds et tourne au Sud-Est. Prenons la décision de quitter les mouillages du Sud pour ceux de l’Ouest, mieux protégés. Allons découvrir Codrington, LA ville de l’île.

10h10, le long de la côte Sud de Barbuda – Cette île est un immense banc de sable. Dans les rues de sa capitale vers laquelle nous nous dirigeons, d’après nos amis anglais d’hier, il n’y a « rien à voir ». Curiosité à son comble. Car chacun sait qu’il y a une infinité de sortes de rien. Un rien peut en cacher un autre – si j’ose dire. Hâte de voir à quoi ressemble ce rien-là, ce rien barbudien.

11 heures – Croisons le navire de passagers Silver Cloud: 157 mètres de long, 22 mètres de large. En ces eaux peu profondes, le paquebot est beaucoup trop gros pour s’approcher de la côte. De ses entrailles sortent, toutes les dix minutes, des zodiacs d’une vingtaine de personnes, qui sont déposées sur la plage un peu plus loin.  Nous croisons les zodiacs Cloud 21 et Cloud 24 – ce qui laisse présager du nombre total de passagers du bateau-mère.

15h30, mouillage de Low Bay, devant Codrington – Venons de faire la connaissance de Georges Jeffrey, guide de son état, croisé sur sa barque alors que nous allions explorer le mouillage en annexe. Nous a indiqué la passe pour nous rendre à Cordington à travers le lagon. De retour au bateau, apprenons dans notre guide des Antilles – le Patuelli, sorte de bible locale pour navigateurs – que cette passe n’existait pas avant 2017: c’est Irma qui a ouvert la brèche dans la barrière de corail. Tombons également sur une photo de notre George Jeffrey, présenté comme « le meilleur guide de l’île » –  le seul, peut-être? Juste en-dessous, une photo du resort devant lequel nous sommes ancrés – avant qu’il ne soit la ruine que nous avons sous les yeux.

 

 

19h10 – Ti-punch sur le roof de Jade devant Low Beach. Pas une lumière. Barbuda vue du ciel, la nuit, doit être une immense tache noire. Regardons cette plage invisible en nous demandant ce que cela fait, d’être barbudien. D’être né sur ce banc de sable de 1500 habitants, de tout importer ou presque pour survivre, d’avoir dû fuir sa propre maison un 5 septembre 2017 pour la retrouver en ruines en octobre. Et depuis, reconstruire.

 

29 avril 2022, 16h30 – Mouillage de Low Bay, devant Codrington

Est-ce à cause du gris du jour? Des nuages bas? Des vagues qui viennent mourir sur la barrière de corail du lagon? Codrington, aujourd’hui, m’a serré le cœur. Dans cette ville, autant de maisons mortes que de maisons vivantes. Grandes allées en plaques de béton, rectilignes et vides. Partout des ânes, des chèvres, des chevaux faméliques et amorphes qui broutent parmi les décombres. De temps à autre, à un croisement de rues, quelques notes de reggae qui sortent à fond d’une maisonnette sans fenêtres. Des habitants gris comme leur ville, qui articulent à peine un « Hi » aux touristes que nous sommes.

Gael et Milton, tenanciers du seul petit restaurant de la ville, tout rose en bordure de la piste d’aviation, nous redonnent le sourire. Burgers-frites-chicken wings-bières. Milton revient de quinze années passées à New-York. On sort de table regonflés, dans tous les sens du terme.

 

 

2 mai 2022

8h35, départ de Barbuda – Pour la première fois depuis janvier nous avançons au portant, bâbord amure. C’est que pour échapper à la saison des cyclones qui s’annonce, nous redescendons vers le Sud! A partir de maintenant, c’est direction Panama. Par le chemin des écoliers, comme d’hab.

14 heures – Ancrés devant Great Bird Island, au Nord d’Antigua, après s’être fait une petite frayeur parmi les hauts fonds entre les îles. Seuls au mouillage dans 2,50 mètres d’eau – le tirant d’eau de Jade est de deux mètres. Envie, déjà, d’explorer.

19h30 – Venons de passer une heure à étudier la question, et avons abandonné l’idée: nous n’irons pas, dans une semaine, à Montserrat. Avions envie de découvrir cette île au volcan actif depuis presque trente ans, et sur le chemin faire quelques ronds dans l’eau autour de Redonda, gros caillou au milieu du rien. Mais les procédures Covid auront eu raison de notre motivation: même vaccinés, présenter un test négatif de moins de 72 heures (qui coûte 100 USD par personne, ici, à Antigua) et se refaire tester une fois sur place (même coût). 400 USD à deux pour une semaine de visite. Redescendrons directement sur la Guadeloupe.

 

3 mai 2022, 20h55 – Mouillage de Great Bird Island, Antigua

Complètement vannés. Ce matin, nagé deux heures pour explorer les environs: une île déserte d’humains, peuplée de mouettes piaillantes. Lorsque nous posons le pied sur la plage, un préposé à bonnet rasta débarque – fort opportunément: la plage est publique, l’île est privée. Comprendre: si vous vous aventurez sur le petit chemin-là, il faut payer. Pieds nus, palmes et masques à la main, nous n’avons pas prévu d’aller plus loin.

Et cet après-midi… avons sauvé un bateau de l’échouage!

– Petite précision: vous ne le verrez pas à l’image mais pendant toute la manœuvre de déséchouage du voilier, deux types sur un bateau moteur (de 70 CV, nous n’en avons que 15) nous regardaient, les bras croisés – nous filmaient, même. Pour prix de leur aide (qu’ils n’ont pas prodiguée, donc), ils demandaient à nos deux jeunes navigateurs paniqués l’équivalent de 25% de la valeur de leur bateau – avec contrat à signer en amont, bien entendu. Ils sont restés jusqu’à la fin, espérant de loin notre échec… Vive l’entraide des gens de mer.

 

4 mai 2022, 18 heures – Falmouth Harbour, Sud d’Antigua

Retour à la civilisation. Bar du Yacht Club de Falmouth Harbour, la baie qui jouxte English Harbour dans laquelle nous sommes ancrés depuis cet après-midi. Soleil couchant sur les catamarans de charter et les méga-yachts. Coup d’œil sur internet: l’un d’entre eux, l’Alpha Nero, sous nos yeux, six cabines pour douze passagers, peut être loué à la semaine pour 720 000 USD. Avis aux amateurs.

Autour de nous, forcément, ça parle british partout. Juste derrière nous, trois hommes et une femme, tous la trentaine, attablés autour d’une carte marine. Ça discute ferme. Ils préparent la course de demain. Aux coins de la table, tout de même, une bouteille de Carib fraîche chacun. Il n’y a pas de vent, mais ça tient la carte.

Un peu plus tôt, première balade en « ville ». English Harbour, repère de la flotte de l’amiral Nelson dans les Antilles, n’en est pas vraiment une. Quelques bâtiments en briques et pierres sombres importées d’Europe il y a quatre siècles agencés autour d’une baie qui forme un trou à cyclone parfait. Le tout, comme nous avons pu le constater en arrivant, quasiment invisible depuis la mer. Bien planqués.

 

 

6 mai 2022, 22 heures – Falmouth Harbour

Dernière soirée à Antigua-et-Barbuda. L’avons passée avec Gwen et Jo, nos amis de La Rochelle croisés et recroisés depuis un an sur la mer (au Sud du Portugal, en Martinique). Arrivés hier à English Harbour, ils repartent demain vers le Nord. Avons bu deux Wadadli en leur compagnie et celle d’un couple de retraités rayonnants, Valérie et Philippe, rencontrés sur le ponton devant les bateaux de course. Deux vies de voyages, de bateaux, de séjours en Afrique, en Asie… Gens passionnants dont rien ne laisse à penser que nous les recroiserons un jour.

Au moment de dire au revoir à Gwen et Jo, à côté de qui nous préparions Jade au grand voyage à l’hiver 2020 par moins 3 degrés au Vieux Port de La Rochelle, gorge serrée. Aurevoir vite prononcé, pour ne pas que ça monte trop aux yeux. Demain ils voguent vers le Nord, nous vers le Sud. Un chapitre finit. Un autre commence.

 

Les baies d'English Harbour (premier plan) et Falmouth Harbour (second plan) depuis le point de vue de Shirley Heights, Antigua.
Les baies d’English Harbour (premier plan) et Falmouth Harbour (second plan) depuis le point de vue de Shirley Heights, Antigua.

6 Comments

  1. On y prend gout . Continuez ces beaux récits imagés .
    Bon vent vers Panama

  2. Notre vie est un voyage dont on se doit d’apprécier chaque instant. Les personnes rencontrées sont l’essence même de notre périple, ces gens qu’on laisse partir laisse toujours un goût d’amertume, l’aspect humain est primordial. Merci pour votre ressenti écrit et visuel, à très vite. Baïeta (bises) 3b

  3. Merci beaucoup Patrick. Bises à toute la petite famille, on espère que tout le monde va bien!

  4. Clairement ce n’était pas St John… Barbuda ressemble plus à mes souvenirs, avec un ponton semblable à celui de Codrington mais en bois, et un peu plus fin… Va savoir—ça a l’air de changer de saison en saison… Sans journal, difficile de remettre chaque image sur le plan. C’est bien un journal, bravo 😉 Ravis de vous savoir en forme. Biz

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.